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Les relations entre la Gambie et le Sénégal sont très étroites depuis l’arrivée au pouvoir du président gambien Adama Barrow. Un pont qui relie le nord et le sud du Sénégal en traversant la Gambie a été inauguré début 2019. Il a permis de faciliter les échanges, et la traversée de l’enclave gambienne mais les transporteurs et passagers sénégalais déplorent toujours des tracasseries à la frontière.

C’est l’heure de la pause pour Abdoulaye Guèye, devant la télévision à la gare routière de Keur Ayib, au nord de la frontière avec la Gambie. Ce chauffeur de véhicule « 7 places » fait régulièrement la route entre Kolda en Casamance au sud du Sénégal, et Kaolack, de l’autre côté de la Gambie, près de 300 kilomètres. Le pont sénégambien lui a changé la vie mais le voyage lui revient trop cher.

« Le pont est une bonne chose, ça nous facilite vraiment le transport. Avant, il fallait prendre le bac, et attendre des heures mais le problème, c’est le coût : 2 500 francs au péage (Ndlr : un peu moins de 4 euros), pour rouler 5 minutes sur le pont, sans compter les taxes “non officielles”, sur la route transgambienne. A chaque fois on te demande 300, 500, c’est trop cher. »

1 000, 2 000, voire 5 000 francs CFA. Des « taxes » variables prélevées -sans reçus- pour le transit. Passagers et transporteurs n’ont pas le choix pour traverser. Pour Aliou Cissé, vice-président de la gare routière de Keur Ayib, il faut que ça change. « Il y a les passages non officiels et on paie, que ce soit un poste de police, de la douane, ainsi de suite. Donc, la Cédéao des peuples, la Cédéao de la libre circulation, ce n’est qu’un discours. »

Lors du dernier sommet de la Cédéao, fin janvier, l’organisation a appelé ses membres au respect effectif de la libre circulation dans la sous-région.

RFI

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